
Le programme eCATE
Recencements

Un lent repeuplement
Inventaire dans la Réserve Naturelle de Scandola en 2011 afin d'évaluer l'impact de la protection mise en place 36 ans plus tôt (TV TF1)
Le GEM organise des recensements du mérou brun afin de dénombrer et d’évaluer la taille des individus dans les aires marines protégées ainsi que dans des sites non protégés. Une succession de recensements réalisés par des plongeurs permet d’observer l’évolution des populations au cours du temps.

Ils ont permis d’observer une augmentation des populations dans les aires marines protégées ainsi qu’en dehors de ces espaces, notamment sur les côtes languedociennes. Cela s’explique en plus de la réglementation mise en place, par une reproduction de cette espèce sur les côtes Nord-occidentales de la Méditerranée désormais possible avec le réchauffement des eaux.


Un programme de recherche, eCATE, est réalisé par le CEFREM, laboratoire de l’Université de Perpignan Via Domitia et le CNRS, pour étudier les échanges et les déplacements des mérous bruns ainsi que le renouvellement des populations dans la réserve. Pour cela ils s’intéressent au recrutement des juvéniles avec l’étude de leurs nourriceries côtières et du déplacement des poissons adultes via l’utilisation de méthodes modernes de marquages (tracking acoustique). Ce projet se fait en collaboration avec des institutions académiques et des gestionnaires des zones littorales transfrontalières.





Le mérou brun est depuis plusieurs siècles chassé par l'Homme pour sa chair. Depuis 2002, tout type de pêche du mérou brun est interdit sur le territoire métropolitain. Cette espèce a vu son effectif chuté brusquement dans les années 80 : dans l'année 1986 il ne restait plus qu'une dizaine d'individus dans la réserve marine de Cerbère-Banyuls. Pour suivre son repeuplement, un inventaire est réalisé tous les 5 ans en premier lieu, puis tous les 3 ans depuis 2011 dans la réserve et quelques sites localisés à l’extérieur de cette dernière. Le premier constat est que le mérou brun semble avoir disparu totalement des zones non protégées.
Dans la réserve, les effectifs augmentent de manière constante depuis le premier comptage en 2001 : ils sont passés de 190 mérous à 429 en 2014 ce qui correspond à une augmentation de 2,3.
La répartition du mérou brun apparaît relativement inégal le long des côtes méditerranéennes. Le nombre d'individu est sensiblement supérieur dans les zones où la protection est la plus renforcé, les activités anthropiques ont un impact direct sur le nombre de mérou bruns. Néanmoins ces dernières années, une augmentation importante des individus a été observé dans des zones où la protection était plus faible (plongées et autre activités sportives réglementées mais autorisées).
Bien que l'augmentation des effectifs soit rassurante sur le futur de l'espèce, le mérou bruns doit encore rester sous haute protection. En effet dans les zones non protégées, aucune population n'a été observée ces dernières années, l'estimation totale du nombre de mérou dans ces zones ne dépasserait pas les dix individus.

Les zones de protections et le Mérou brun dans Réserve Naturelle Marine de Cerbère Banyuls




Aujourd’hui, le nombre de mérous bruns dépasse les 550 individus dans la réserve. Très peu ont été identifié à l’extérieur. Un comptage a été effectué durant 5 jours avec 18 plongeurs en scaphandre et 5 apnéistes dont des scientifiques du Cefrem, de l’Université Via Domitia, du CNRS, du GEM, du laboratoire Arago et du Parc naturel marin. Le comptage a confirmé l’existence d’une population importante au large du Cap L’Abeille qui pourrait être une zone de reproduction.


